TCMS Rugby Féminin
Dernière journée du championnat
TCMS - Le Fousseret 23/03/14 10 - 0
Classement 7è place
Si la météo était hésitante en ce Dimanche 23 Mars, ce ne fût pas le cas de notre équipe du TCMS qui a su démontrer comment finir une saison en beauté !
Le match a en effet offert tous les trésors que renferme le coffre de l’ovalie : percée, croisée, exploits personnels et collectifs, strip-tease, bagarre, plaquages offensifs, marrons, jeu au pied, larmes et sourires…
Pour résumer : la première mi-temps fût dure à tuer, malgré les initiatives d’une Chabert époustouflante et une grosse pression en défense qui évita un essai, avec pourtant un effectif réduit après la sortie de La Mère de Famille. C’est en deuxième mi-temps que les talents se déployèrent : des touches lumineuses, une « Vodka » presque réussie, et malgré quelques difficultés en mêlées, nous étions dominantes. Mais bientôt, Chabert devint la femme à abattre : après avoir tapé une pénalité réussie, elle alla planter un essai transformé, et marqua ainsi la totalité des points du match. Pendant ce temps, Mathilde, capitaine accomplie, foutait des « culs » de partout, et tel Jonah Lomu, avançait sans crainte et sans tresses… La Mère de Famille brilla par son agressivité, qui malheureusement se solda par une bagarre semi-générale –certaines n’ont pas le temps d’arriver !- où on découvrit le vrai visage de la végétarienno-pacifiste Raclette. Tel Docteur Jekyll et M. Hyde, elle se transfigura en TRENTE secondes en boxeuse justicière ! Saluons aussi la ténacité de Bip-Bip (ouaiiiiis !), les plaquages « dominants » de Sophie… Mais plus largement, c’est l’effort collectif qui est à glorifier puisque l’équipe, dans son intégralité, entra sur le terrain. « Allez, on s’applaudit… ! »
Les efforts fournis pendant l’année furent récompensés, les temps de galères et de ses blessées étaient oubliés et on pouvait enfin légitimement chanter « TC…ON t’oubliera jamais !! ».
Mais la victoire ne s’arrêta pas là : les calendriers se vendaient à outrance dans les tribunes ! Et Chabert concrétisa son succès en 3e, en battant carrément un type de Caraman au bras de fer…
Nous espérons avoir rendu fiers nos entraîneurs et nos supporters plus ou moins discrets, et que dire de plus ? Si ce n’est qu’un match avec tant de prouesses, annonce une saison pleine de promesses…
La Type, ailière et rédactrice pour le TCMS
Résultats
Phases finales
1/2 finale Millau-TCMS 09/03/14 21- 0
Mais revenons plutôt aux faits : c’est une équipe solidaire qui se présenta en Aveyron avec des blessées et des groupies acharnées, sans compter nos entraîneurs qui s’étaient levés à l’heure ! Dans tous ces yeux brillait une lumière commune : celle de voir scintiller le bouclier Petit Sud au-dessus de nos têtes. Nous avions donc toutes conscience de l’enjeu du match, et pourtant nous avons mis trop de temps à transpirer pour lui.
Les premières minutes ont été dominées par les adversaires, plus agressives –voire mesquines- que nous, ce qui nous a valu un premier essai. Mais celui-ci sonna comme un coup de fouet qui nous réveilla bien vite, et nous commençâmes enfin à rentrer dans le match, et dans leurs filles ! C’était sans compter sur l’entrée de leur 17 herculéenne qui fit perde lucidité et cervicales à plus d’une ! Saluons dont le sacrifice de Margot et son courage face à la douleur. Nous avions dès lors une raison de plus –que dis-je, un impératif !- pour remporter la victoire. La deuxième mi-temps fût ainsi plus hargneuse. La chaleur montait à la tête et au sang de certaines, ce qui valut un début de bagarre, bien vite évitée par l’intervention de La Mère de Famille dans toute sa splendeur ! Mais les efforts collectifs, la domination en touche et la persévérance portèrent leurs fruits : un essai de Chabert fît naître l’espoir ! Un espoir bien vite éteint par la décision de l’arbitre, qui refusa cet essai point du tout litigieux, puisque ce refus surprit autant les rouges que les bleues. Sans vouloir crier au scandale, il faut rappeler que l’arbitre respecte bien ici l’étymologie de son nom en prenant des décisions aussi « arbitraires »…
Pas besoin de cours de psychanalyse pour comprendre que cet ascenseur émotif perturba le moral des troupes, au plus bas après un deuxième essai éclair des adversaires. C’est pourtant dans cette douleur que la force de l’équipe fût au plus haut : l’injustice de l’essai refusé fût punie dans le jeu même, par des plaquages plus violents, des déblayages plus virulents et des entrées plus téméraires. Hélas ! Cela ne suffit pas à éviter un troisième déshonneur avec un essai transformé qui nous mena au score final de 21 à 0. Cependant, si proche du gouffre étions-nous, il faut remarquer que nous n’y sommes pas tombées. L’équipe a continué à faire reculer jusqu’au bout, remotivée par plusieurs discours larmoyants. Nous avons tenu cette fin de match aussi dignement que cela nous était permis, en espérant que le sol millavois garderait les traces de la violence de nos crampons, découragées certes, vaincus, mais debout.
Si cette violence avait été exploitée dès les premières minutes de jeu, peut-être aurions-nous pu espérer une victoire. Ce qu’il faut donc retenir de ce match, c’est notre regard hagard qui empêche notre partie de commencer et encourage les adversaires à marquer. Aimé Césaire écrivait « L’ennemi de ce peuple c’est l’indolence, son effronterie, sa haine de la discipline, l’esprit de jouissance et de torpeur »…et j’ai l’impression qu’il parlait déjà pour nous.
Pour ce qui est du positif, il faut retenir cet esprit de combat et de volonté qui est en nous et qui ne demande qu’à être réveillé ! Mais c’est un réveil qui doit se faire en commun, comme une montée en ligne, comme un levé de verre en troisième : car seule la cohésion des forces peut actualiser nos capacités.
C’est avec cette conviction que nous entrerons sur le terrain le dimanche 23 mars, car nous devons raviver les couleurs de notre maillot sali et sauver l’honneur qui nous reste. Si nous ne soulèverons pas le bouclier cette année, nous soulèverons au moins une victoire, et l’espoir d’une saison meilleure.
La type, ailière et rédactrice pour le TCMS
Pour continuer dans les symboles du TCMS, je crois que ce jour-là nous méritions tous autant la Crête du boulet que les Ailes du guerrier… Car ce match a été l’illustration réussie d’un de nos plus grands défauts : notre irrégularité. Sur la pelouse brûlante de Millau, notre équipe a été capable du meilleur…comme du pire.