Sur la route, pas de surprise : de belles conneries avant de manger, et la concentration pour la digestion car nous allions arriver sur les chapeaux de roues. Seulement voilà, les entraîneurs avaient perdu le Nord ! Pas de Pau pour Roméo qui resta sur une aire plus à l’Est, bref, nous étions à l’Ouest complet à notre arrivée. Heureusement, un bon échauffement sur du synthétique basque allait nous remettre en forme. Là encore ce fût raté : Marion garda son plus gros déblayage du match pour Fabien qui se releva le nez ouvert en deux, vision apocalyptique de la mer rouge.

Vous l’aurez compris, les conditions d’avant match n’étaient pas idéales : une capitaine oubliée, un entraîneur blessé et une pelouse à graviers. Malheureusement, ceci ne fut en rien une excuse ! Au coup de sifflet, les Bayonnaises en voulaient déjà plus que nous. Elles cherchèrent tous les ballons, le conservèrent comme un jambon sec et parvinrent donc logiquement à marquer deux essais. Le premier reste tout de même  litigieux : un beau coup de pied par-dessus d’une 10 en pleine forme, la balle atterrit dans l’en-but et Bip Bip aplatit de justesse avant une adversaire mais l’arbitre accorde l’essai. Le deuxième essai ne fait pas débat : un beau travail des avants jusqu’à la ligne. Deux essais transformés, des pénalités réussies, les basques ont semble-t-il des origines footballistiques qui font mal aux cheminotes. Rocher, fraîchement capitanisée essaye de remotiver les troupes. Mais le dynamisme de cette première mi-temps est trop irrégulière : des phases de jeu où l’envie n’y est pas, où des ballons perdus sont laissés en cadeau de courtoisie ; d’autres où les mêlées avancent et où les trois quart sont lancées. Un petit éveil cependant avant la mi-temps avec une énorme avancée des avants relancées par Marion –toujours aussi polyvalente- ; une passe levée pour la Type qui aplatit entre des jambes adverses. Le score est donc de 17-5 à la mi-temps et rien n’est perdu car les filles ont retrouvé un peu de rage qu’elles avaient laissé dans le coffre du bus.

Au retour sur le terrain, Le Zèbre et les combinaisons arrière dynamisent le jeu. Ainsi, un « minou » très réussi permet à Eva et Lucie de se trouver et d’avancer. Un deuxième essai de la Type, là encore sur le petit côté servi par les avants, redonne de l’espoir…peut être même des ailes ! Car le troisième essai fut d’une spectaculaire (improbable ?) beauté… Angélique relance des 22 et passe à la Type qui prend exter et se joue de l’ailière avant de passer à Ahude ; Ahude reprend inter, montre qu’elle a écouté à l’entrainement en faisant une passe après contact impeccable à la Type qui -suivie de près par le Zèbre- tente la passe impossible ; le Zèbre à 10 mètres de la ligne joue la sécurité en faisant la passe à Laura ! Un essai collectif qu’il faut saluer avec notamment la toute première prestation de Laura : premier match, première minutes de jeu, premier essai. Finalement, un K.O ça ne peut faire que du bien à la tête ! L’essai est transformé par Angélique ce qui ramène le score à 20-17. L’envie y est encore : Diane revient sur le terrain malgré son coup, Mannie relance en 9 malgré ses relents et Marion nous sort ses plus beaux coups de pied. L’agressivité tant demandée y est presque aussi : Baby propose une tarte aux châtaignes et rêve à l’indépendance basque. Malheureusement, cela fut tardif et vain car le score est scellé et quand l’arbitre siffle le TC sort sur un écart de 3 points le ventre plein de regrets.

En ce début hivernal, des questionnements secouent les membres du club. Pourquoi les efforts ne payent-ils pas encore ? Que manque-t-il à cette équipe pour que la victoire leur soit légitime ? Où est leur agressivité de fin de soirée ? Y a-t-il toujours la place pour un espoir de succès ? La réponse ce dimanche sur la pelouse du TCMS.

La Type